Quel montant d’apport faut-il pour créer son entreprise ?

Résolu à devenir indépendant et être votre propre patron, vous évaluez le coût des investissements nécessaires: travaux, achat de matériel, trésorerie (BFR).  La plupart peuvent être financés par des prêts bancaires, mais quel est l’apport nécessaire pour que la banque accepte le financement ?

Apport vous avez dit apport ?

Il faut déjà définir ce qu’est l’apport. Il s’agit d’abord de l’épargne qui figure sur vos comptes bancaires et que vous êtes prêts à consacrer à votre création ou reprise d’entreprise. 

L’apport peut également inclure du matériel, un véhicule qui sera cédé à l’entreprise pour son fonctionnement par exemple. Mais si vous voulez l’ajouter à votre capital social, il faudra faire appel à un commissaire aux comptes pour l’inclure et l’évaluer.

Si vous avez déjà avancé des fonds : frais de notaire, dépôt de garantie pour le bail, ou bien acompte pour la commande de matériel ou de travaux, ils pourront être inclus également dans l’apport.

Les prêts d’honneur (par exemple les prêts des plateformes initiative) peuvent être considérés comme apport également car ce sont des prêts personnels que vous reverserez sur le compte de votre entreprise. Les banques ne les considèrent pas comme un réel apport car ils génèrent un endettement complémentaire.

20 et 30 % 

Lorsqu’on les interroge sur cette notion d’apport, les banquiers vous répondent souvent qu’il faut 30 % d’apport sur le besoin total de financement pour la création d’entreprise et 20 % pour la reprise d’entreprise.

En réalité, les besoins d’apport varient selon le type d’activité que vous envisagez, votre expérience dans l’activité que vous souhaitez entreprendre, le montant du prêt que vous avez à demander.

Ainsi le salarié qui gère un point de vente depuis 10 ans obtiendra son prêt avec 10 % d’apport. De même, l’artisan plombier qui s’installe après avoir été salarié et qui a juste besoin de financer du matériel pourra demander un financement à 100 % sachant que ce financement s’élève à 40 000 ou 50 000 €. 

Il sera demandé sans doute plus de 30 % d’apport au commerçant qui souhaite acquérir un stock important de biens de consommation et qui démarre son activité dans un contexte de stagnation de la consommation.

Pourquoi un apport est-il demandé ?

Cet apport va mettre en lumière le sérieux de votre dossier et vos capacités de gestionnaire. En effet, comment la banque peut-elle faire confiance à quelqu’un qui souhaite créer son entreprise et n’a pas réussi à mettre un peu d’épargne de côté ?

Cet apport permet également de payer certains frais que les banques ne veulent pas financer : frais de bail, frais de création d’entreprise, honoraires des intervenants, frais de négociation, trésorerie de départ ou BFR, frais de garanties, etc. 

Dans une moindre mesure, il sert aussi à payer les stocks en totalité ou en partie, les banques les considérant difficiles à évaluer et par nature destinés à être rapidement vendus.

Enfin, l’apport rassure les banquiers car il diminue le risque de ne pas être remboursé en cas de cessation d’activité.


L’apport n’est qu’une des notions à étudier dans un projet de création d’entreprise : le secteur d’activité, l’expérience des porteurs de projet, leur patrimoine en général, le contexte économique, le concept ont aussi leur importance.

Il est donc primordial d’être bien accompagné et bien conseillé.

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